L’accessibilité numérique
vendredi 26 août
Webdesign
Le saviez-vous ? 12 millions de Français sont atteints d’un handicap dont 1,5 million a une déficience visuelle et 850 000 ont une mobilité réduite (source : CNSA – 2018).
L’accessibilité numérique se définit par la capacité de rendre un site web utilisable et compréhensible pour tous les utilisateurs, sans inégalité. Que ce soit pour la santé, l’emploi, l’éducation ou les loisirs, le web est omniprésent dans le quotidien des utilisateurs. C’est pour cette raison que l’accessibilité numérique devient de plus en plus capitale pour permettre une égalité d’accès aux personnes atteintes d’un handicap.
Différentes formes de handicaps :
Un handicap peut se présenter sous une multitude de formes et avec un certain degré. On retrouve :
- les handicaps visuels : ce sont les personnes atteintes de daltonisme, de myopie ou presbytie, de cécité totale, etc. On estime que près de 10% de la population souffre de troubles légers ou très importants de la vision (même en portant des lunettes).
- les handicap moteurs : ce handicap touche les personnes ayant des Troubles Musculo-Squelettiques (TMS) ou bien des personnes atteintes à la moelle épinière, paralysie cérébrale, maladie de Parkinson, etc.
- les handicaps auditifs : cela concerne les personnes victime de surdité, d’acouphènes ou de malentendance.
- les autres “handicaps” : même sans handicap physique, certains utilisateurs sont victimes d’inégalités pour l’accessibilité des sites. On retrouve par exemple les personnes âgées ou les personnes ayant une mauvaise connexion.
Ainsi, on se rend compte qu’une part importante des internautes sont touchés par cette inégalité face à l’accessibilité numérique.
Les normes WCAG :
Comment peut-on déterminer qu’un site est accessible ou non ?
Pour le savoir, la W3C a créé le référentiel WCAG (Web Content Accessibility Guidelines), un ensemble de règles et bonnes pratiques regroupées en 13 thématiques. On y retrouve 3 niveaux d’accessibilité (A, AA, AAA) qui permettent de mesurer à quel stade un site va être accessible.
Toutes ces normes se basent sur 4 principes. Le but étant de faire un site :
- perceptible
- utilisable
- compréhensible
- robuste
L’accessibilité et le design :
Plusieurs règles de design permettent de rendre un site web accessible . Le but est de faire un design inclusif, c’est-à-dire un design qui tient compte de toute la diversité humaine.
Pour cela, on peut passer par exemple par :
- un fort contraste de couleur
- une bonne hiérarchisation des informations
- la possibilité de contrôler les éléments qui se déclenchent automatiquement pour les utilisateurs.
Voici quelques exemples de DO et DON’T pour bien comprendre la problématique.
L’accessibilité en termes de fonctionnalités :
Au-delà du design, il est important pour tous les utilisateurs de pouvoir naviguer facilement dans le site sans utiliser la souris ou sans se baser uniquement sur l’aspect visuel. Pour cela, il est fortement conseillé par exemple :
- d’utiliser les alternatives textuelles pour les images
- d’avoir la possibilité de pouvoir naviguer à l’aide du clavier
- d’avoir des sous-titres sur les vidéos, avec des transcriptions audio, etc.
Atalan :
Atalan est une entreprise spécialisée dans l’accessibilité numérique depuis 2002. L’entreprise a mis en place un site sur lequel les utilisateurs peuvent se mettre en position d’une personne atteinte d’un handicap. L’objectif est d’expérimenter les différents types de handicaps tels que la malvoyance, la malentendance, le handicap moteur, etc.
Testez dès maintenant ici :
https://www.atalan.fr/agissons/fr/
Ainsi, nous avons vu que l’accessibilité est un angle qui devient de plus en plus important dans la conception des sites web. Le 16 février 2022, on estimait que 40% des sites internet publics étaient accessibles (source : Défenseur des Droits).
Cependant, ce pourcentage tend à augmenter d’année en année, et ça, c’est une bonne nouvelle.